Ce que l’église enseigne—et apprend—sur le péché du racisme

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Evan and Elyssa Bradfield with their daughter, Josie.

Evan et Elyssa Bradfield enseignent tous les deux dans des écoles catholiques dans l’archidiocèse de Kansas City, Kansas. Les deux se réjouissent de l’opportunité de travailler pour la réconciliation raciale par l’enseignement. Les voici dans la photo avec leur fille, Josie. (Crédit photo : Jay Soldner)


JE SUIS UNE FEMME BLANCHE, de descendance slave, éloignée par deux générations de mes racines européennes. Toute conversation sur le racisme doit commencer de cette façon, car ce que nous disons sur les races dépend d’où nous sommes assis à la table. Dans mon cas, j’ai la peau claire, l’anglais est ma langue maternelle. Je profite du privilège d’être chrétienne dans une société majoritairement favorable aux chrétiens.

Autrement dit, en dépit d’être la petite-fille d’un mineur de charbon et d’avoir grandi dans des circonstances humbles, j’ai quand même été la bénéficiaire d’un système de privilège caché. Comparés aux multitudes qui approchent nos frontières aujourd’hui, mes grands-parents ont traversé Ellis Island avec un permis E-Z pass. Dans deux générations notre famille a bondit d’être une famille presqu’illettrée à une composée de diplômés universitaires. Bien que personne ne nous ait donné des opportunités sur un plateau d’argent, notre nom et notre origine ne nous ont pas non plus fermé la porte au nez.

Ce récit personnel révèle le fruit invisible mais mortel du racisme. Le racisme ne se résume pas à de méchantes présomptions ou des remarques méprisantes bien qu’elles soient très blessantes. La plupart des Américains sont, nous voulons bien penser, supérieurs à cela. Au contraire, le racisme est dangereux à cause d’un système à deux vitesses, solidement en place, qui permet à une classe de personnes à avancer tout en ancrant une autre classe (ou toutes les autres classes) à sa place. C’est une inégalité tellement intégrée au fonctionnement de notre société que ceux qui en bénéficient ne peuvent pas la voir, pas plus que les victimes ne peuvent pas en être touchées.

On a appelé le racisme le péché original des États-Unis. C’est une confession douloureuse à faire si l’on aime ce pays, mais selon le dicton, la vérité nous rend libres. Nous vivons dans le paradoxe lancinant d’être des citoyens qui prêtent allégeance à «la liberté et la justice pour tous»--un voeu prononcé la main au cœur—sans même penser à nos pères fondateurs qui avaient des esclaves et qui avaient des épouses sans le droit de voter, et les populations autochtones qui ont été constamment et misérablement trahies.

Il y a eu une pénurie de liberté et de justice pour bien des gens dans ce pays. La liste de ceux qui ont vécu la discrimination raciale est très longue.

Un péché primordial

Ceux qui s’adressent à l’autorité ecclésiastique trouvent que l’église a beaucoup à dire—et à apprendre—sur ce mal omniprésent et persistent. L’église définit le racisme comme un péché primordial : «pas simplement un péché parmi beaucoup d’autres : c’est un mal radical qui divise la famille humaine et nie la création nouvelle d’un monde racheté» (Brothers and Sisters to Us, USCCB, 1979) Le racisme est l’omission de reconnaître l’image de Dieu dans une sœur ou un frère. Par conséquent, «la lutte contre (le racisme) exige une transformation similairement radicale dans nos propres esprits et cœurs aussi bien que dans la structure de notre société.»

Cette compréhension du racisme n’est pas résolue par une détermination personnelle de supprimer des stéréotypes non-dits. Nos évêques ont fermement appelé le racisme «une attaque contre la vie,» une forme de violence, aussi moralement grave que l’avortement, l’euthanasie, la peine de mort, la pauvreté, et la guerre injustifiable (Open Wide Our Hearts, USCCB, 2018).

Les évêques des États-Unis se sont intéressés à ce sujet maintes fois. En 1958, ils ont dénoncé la ségrégation et la législation Jim Crow dans Discrimination and Christian Conscience. Dix ans plus tard, lors des émeutes raciales urbaines, les évêques ont condamné les politiques nationales qui contribuaient à la rage et la frustration dans National Race Crisis. En 1979, les évêques ont offert Brothers and Sisters to Us, qui était peut-être leur critique la plus forte des systèmes racistes qui perpétuent leur mal par des déséquilibres économiques. Dix évêques noires ont écrit leur propre lettre pastorale en 1984, What We Have Seen and Heard. En 2018, le USCCB se prononce encore dans Open Wide Our Hearts, qui encadre le racisme dans un contexte historique et une analyse biblique-théologique. En 2020, le pape et des évêques de partout dans le monde ont condamné le racisme systémique, et quelques dirigeants de l’église ont posé un genou à terre pour protester contre la brutalité policière, en particulier, contre les personnes de couleur.

Le site web du USCCB contient des plans de leçon pour les instituteurs religieux et des documents de discussion destinés à l’étude paroissiale, tous téléchargeables. Mais, comme nos évêques exhortent, nous devons surpasser les belles paroles fortes pour arriver à des gestes significatifs, si le monde va changer.

Les lecteurs réfléchis sentiront cette tension dans Open Wide Our Hearts. Les gens de bonne volonté savent déjà que le racisme est mauvais, mais ne savent pas comment le remédier. Nous savons que, de façon significative, les hommes noires et latinos sont incarcérés plus que les hommes blancs condamnés pour les mêmes crimes et reçoivent des peines plus longues et plus sévères. Beaucoup d’entre nous avons des sentiments ambivalents face à « la célébration» de Columbus Day sans les guillemets attachés. Nous sommes conscients que les Amérindiens souffrent encore la destruction de leurs cultures et des violations de leurs droits territoriaux. Les monologuistes de couleur nous rappelle avec un humour cinglant et mordant que l’Amérique demeure une entreprise administrée par les blancs et dans laquelle la bienvenue et la participation des minorités sont provisoires et révocables.

Father Rubén Quinteros of the Diocese of Little Rock, Arkansas is among Catholics and members of other churches who “took a knee” at a June 2020 Little Rock rally
Père Rubén Quinteros de la diocèse de Little Rock, Arkansas, est parmi les catholiques et les membres d’autres églises qui ont posé un genou à terre lors d’un rassemblement pour des réformes et la tolérance raciale en juin 2020 à Little Rock. (Crédit photo: Aprille Hanson, Arkansas Catholic, arkansas-catholic.org.)

Un changement du cœur

Nos évêques nous demandent de faire plus que de nous «réveiller» au racisme et de confesser comment le privilège blanc bénéficie un segment de la société au détriment de tous les autres. Ils offrent un escalier pour nous rendre à promouvoir la rédemption de ces conduites sociales amères. Le travail commence en-dedans : nous examinons nos cœurs et nous les changeons. Nous prions ensemble et apprenons ensemble ce que nous avons fait et ce que nous n’avons pas fait. Ces démarches ne sont pas aussi simples qu’elles paraissent et elles ne se font pas du jour au lendemain. Et nous ne pouvons pas achever une démarche, la cocher, et passer à autre chose. Le travail de la conversion est toujours un spiral de reconnaissance, de pénitence, de confession, et de restitution. Nous prions à fin de voir la couleur de nos principales hypothèses. Nous apprenons à nous rendre compte à quel point nous protégeons nos affaires, nos semblables, et notre avantage.

Les évêques nous encouragent à écouter et à ne pas tenir compte de la couleur--un dialogue qui oblige de la patience et de la pratique. Les gens se mettent vite sur la défensive, moins prêts à accepter une part d’une responsabilité si grande. Beaucoup d’entre eux veulent prouver qu’ils sont les bons vis-à-vis le péché du racisme. C’est douloureux d’avouer que le racisme ne peut pas exister sans la participation, le consentement, et le silence. Beaucoup de gens sont aveugles face à un système créé et soutenu pour l’avancement d’un groupe privilégié.

C’est pourquoi Open Wide Our Hearts contient une longue section confessionnelle sur le fait que l’église institutionnelle a des fois soutenu des systèmes et des attitudes racistes. C’était un pape au quinzième siècle, Nicolas V, qui a permis aux rois d’Espagne et du Portugal d’entreprendre le commerce des esclaves. Le premier évêque des Etats-Unis, John Carroll, était propriétaire d’esclaves. Les Jésuites ont maintenu leurs ministères au Nouveau Monde par des plantations où travaillaient des personnes réduites en esclavage. Huit des plus grandes communautés de femmes religieuses aux États-Unis ont profité du travail d’esclaves dans leurs foyers (voir colonne à la page 126). Les théologiens ecclésiastiques ont fourni les justifications bibliques pour l’esclavage et ont promu une «destinée manifeste» qui comprenait la subjugation des cultures autochtones. Des paroisses catholiques pratiquaient la ségrégation raciale dans les bancs et la queue pour la communion.

Rectifier les erreurs

Que pouvons-nous faire pour commencer à rectifier tant d’erreurs? Bien sûr, nous pouvons prier. Mais nous devons faire plus que prier. Nous devons apprendre et discuter. Il ne faut pas oublier que même avant la Guerre Civile Américaine certains dirigeants de l’église ont en effet dénoncé et combattu l’injustice raciale. Des personnages tels Père Damien de Vauster, Mère Katharine Drexel et beaucoup de missionnaires ont travaillé pour affirmer la dignité et faire avancer les perspectives des Américains noires et des autochtones. Les gens de couleur comme la sainte Mohawk Katen Tekakwitha, les anciens esclaves Père Augustus Tolton et la laïque Julia Greeley, Mère Elizabeth Lange née en Haïti et le laïc Pierre Toussaint. La fondatrice créole Mère Henriette Delille et Sœur Thea Bowman, F.S.P.A., ont chacune fourni un contre-témoignage puissant depuis l’intérieur de l’église que la justice de Dieu ne sera pas niée et elle peut pénétrer dans les systèmes les plus fermés.

Nous voyons ce contre-témoignage dans les communautés religieuses contemporaines revigorées par une diversité raciale-ethnique plus grande qui est une réalité grandissante parmi leurs membres.

Bien qu’il y ait eu dès le début de l’église une diversité raciale et ethnique parmi les catholiques, la plupart des générations d’Américains ont grandi dans des enclaves mono-raciales. Mais, cela change. Les jeunes catholiques d’aujourd’hui ont des communautés et amitiés unies qui sont des arcs-en-ciel d’inclusion. Les statistiques montrent que les jeunes gens sont de façon significative moins racistes que leurs parents et moins portés à accepter les catégories de «nous» et «les autres». C’est du progrès.

Open Wide Our Hearts nous encourage à favoriser activement le progrès. Il se base en grande partie sur le rôle guérisseur de l’éducation avec le but de vaincre notre cécité fondamentale aux implications du racisme. Les évêques racontent l’histoire brutale, mais vont plus loin, en explorant les conséquences actuelles des siècles d’exploitation et d’exclusion. Ils centrent notre conscience sur l’alliance contre nature entre les réalisations matérielles éblouissantes de notre pays et ses échecs moraux déchirants.

Ils nous encouragent aussi à aider à réparer les dommages faits à la famille humaine et à la Terre causés par des siècles d’arrogance, de rapacité, et d’ignorance. Bien que l’on puisse sentir qu’il est très tard de guérir au niveau systémique et personnel une plaie si profonde, il n’est jamais trop tard de bien faire.

Article connexe : VocationNetwork.org « Roll out the welcome mat.”


Les ordres religieux catholiques travaillent à réconcilier leur passé esclavagiste

Auteure: Carol Schuck Scheiber

À une certaine époque, un nombre de congrégations religieuses d’hommes et de femmes aux États-Unis achetaient et vendaient des esclaves et se servaient de la main d’œuvre esclave. Quand en 2016 le New York Times a porté son regard aux 272 hommes, femmes et enfants que les Jésuites en 1838 avaient achetés et ensuite vendus à fin de renflouer les finances défaillantes de Georgetown University, cette attention a déclenché à nouveau un intérêt public à l’égard d’une préoccupation qui couvait depuis longue date.

Depuis le reportage en 2016, les étudiants de l’université ont voté pour créer un fonds pour les descendants des hommes et des femmes qui avaient été vendus. Le fonds de donations volontaires a été approuvé par les étudiants et a été annoncé par l’université à la fin de 2019. Les Jésuites ont aussi lancé un projet, le «Slavery, History, Memory and Reconciliation Project» pour documenter l’histoire esclavagiste des Jésuites et son impact sur les descendants.

Leroy Hawkins, descendant of enslaved people held by the Society of the Sacred Heart, stands before the former quarters where his ancestors lived.
Leroy Hawkins, descendant de personnes réduites en esclavage par la Society of the Sacred Heart , a assisté à la cérémonie «We Speak Your Names » en 2018 sur la propriété de la Society à Grand Coteau, Louisiane. Il se trouve devant les anciens quartiers où ses ancêtres ont vécu. (AVEC LA PERMISSION DE LA SOCIETY OF THE SACRED HEART.)

Un regard sur le passé

Un certain nombre de congrégations de sœurs religieuses ont aussi récemment examiné leur histoire d’exploitation esclavagiste et ont lancé des initiatives à cet égard. Par exemple, les Georgetown Visitation Sisters de Washington, D.C. ont une page web qui explore la possession et l’exploitation des personnes réduites en esclavage. La page contient des excuses : «Nous demandons pardon pour notre part dans les péchés culturels de l’esclavage et pour la manière dont il a été vécu dans notre première communauté ici à Georgetown Visitation. Nous nous excusons pour un manque de courage moral face à ces transgressions.»

D’autres ordres religieux ont de même pris des mesures pour reconnaître leur histoire. Des fois ils offrent des excuses; des fois ils travaillent avec les descendants des esclaves pour offrir des prières et la reconnaissance; des fois ils établissent des monuments commémoratifs et des fonds de bourses. Chaque congrégation a façonné sa propre réponse, bien que toutes les congrégations n‘aient pas rendu publique leur histoire d’exploitation esclavagiste. La journaliste Rachel Swarns du New York Times écrit : «Les historiens disent que presque tous les ordres de sœurs catholiques fondés vers la fin des années 1820 avaient des esclaves.» L’exploitation esclavagiste était une norme sociale à cette époque; les historiens ont constaté que les familles, les prêtres et les évêques du sud achetaient et vendaient librement des personnes réduites en esclavage.

Le processus de la réconciliation

Les sœurs de la Society of the Sacred Heart ont ces dernières années travaillé à réconcilier leur passé d’exploitation esclavagiste. Les sœurs ont une page web «Our History of Slaveholding.» Sur cette page, la communauté décrit en détail environ 150 personnes réduites en esclavage à quatre de leurs sites en Louisiane et au Missouri. La Society of the Sacred Heart a formé un comité de six personnes, le Committee on Slavery, Accountability and Reconciliation. Par les efforts de ce comité, les descendants ont dirigé une cérémonie en honneur de leurs ancêtres sur une propriété du R.S.C.J. à Grand Coteau, Louisiane. La communauté a aussi créé des monuments commémoratifs du type pierre tombale et un fonds de bourses.

Plusieurs ordres religieux qui ont commencé un processus de réconciliation ont aussi indiqué que leurs efforts seront continus. Ils espèrent, comme le projet des Jésuites l’indique : «Découvrir la vérité des histoires des gens, honorer leurs mémoires, et guérir les relations.» La persévérance dans cet effort serait en harmonie avec l’exhortation des évêques des États-Unis dans leur lettre pastorale Open Wide Our Hearts «pour que nous les joignions en nous efforçant d’éliminer le racisme dans toutes ses formes.»


Extrait de Night Will Be No More

Une lettre pastorale sur le racisme écrite en 2019 par Mark J. Seitz, l’évêque de El Paso, Texas

Confronter le racisme et la suprématie blanche, que ce soit dans nos cœurs ou dans la société, est un impératif chrétien, et le coût de l’évasion d’une franche confrontation avec ces problèmes pèse beaucoup plus sur ceux qui vivent la réalité de la discrimination.

Si nous sommes honnêtes, le racisme est vraiment la promotion et le renforcement, sans opposition, d’un système de privilège blanc ou les avantages sont basés sur la couleur de la peau. Quand ce système commence à influencer nos choix publics, structure notre vie commune ensemble et devient un outil de classe, il est justifié de parler de racisme institutionnalisé. L’action de construire ce système de haine et l’inaction vis-à-vis ceux qui s’opposent à son démantèlement sont emblématiques de ce que nous appelons la suprématie blanche.

Le théologien père Bryan Massingale a appelé à juste titre tout ceci le mal de l’âme. Nous souffrons décidément d’un cas mortel de durcissement du cœur.

La déshumanisation des Autochtones et des Noires et le déplacement des Amérindiens ont signifié que ces communautés ont été privées des récits, de la terre et des traditions religieuses qui donnaient à leur vie une cohérence et un sens. De nouvelles narrations de reconnaissance de soi basées sur la race leur ont été imposées et ils ont été obligés de se voir à travers le regard de leurs maîtres.

Chaque race et couleur et tribu et peuple et langue et culture sont les fils dans la tapisserie diverse et dynamique du règne de Dieu. Notre souffrance et douleur et dépossession sont transfigurées dans le Jésus qui est mort sur la croix et qui nous invite à relocaliser notre histoire brisée, nos vies imparfaites, nos désirs et aspirations et notre travail pour la justice dans le drame de son règne qui se déroule partout autour de nous par la puissance de sa résurrection. Mais comme constructeurs du temple de la justice ici dans les Amériques, il ne suffit pas de ne pas être raciste. Notre réaction ne peut pas être le non-engagement. Nous devons nous engager à être des antiracistes en solidarité active avec les souffrants et les exclus. Le Dr. Martin Luther King, Jr. l’a bien formulé quand il a dit : «Je ne peux jamais être ce je dois être avant que tu ne sois ce que tu dois être, et tu ne peux pas être ce que tu dois être avant que je ne sois ce que je dois être»…

C’est de cette façon que nous écrivons un nouveau chapitre dans notre histoire de solidarité et d’amitié dont les générations futures se souviendront avec orgueil. Ce travail de défaire le racisme et de construire une société juste est sacrée, car il «contribue à la construction de la cité universelle de Dieu, qui est le but de l’histoire de la famille humaine.» Il prévoit ce jour quand «il n’y aura plus de nuit, ils n’auront besoin ni de la lumière de la lampe, ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les illuminera et ils règneront aux siècles des siècles.» (Jean 22.5)

Alice Camille
Alice Camillle est l’auteure de Fearless : Stories of the American Saints et contribue régulièrement à la chronique en ligne «Questions Catholics ask.»

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